Le bruit en milieu professionnel
Si nous sommes tous plus ou moins exposés au bruit dans notre vie quotidienne, certains d’entres nous le sont encore plus dans le cadre de leur activité professionnelle.
Le bruit au travail est omniprésent. Un actif français sur deux indique être gêné par un niveau sonore élevé quotidiennement au travail lors d’un sondage effectué par l’association JNA. En plus d’être une réelle gêne pour se concentrer, ce brouhaha continu peut avoir des conséquences beaucoup plus importantes au niveau physiologique (fatigue ou pathologies auditives) mais également d’un point de vue psychologique (stress, nervosité, fatigue, baisse de la vigilance, troubles du sommeil…). L’exposition prolongée à des niveaux de bruits élevés (à partir de 80 dB) affectent considérablement la santé des travailleurs.
Ces nuisances sonores portent ainsi atteintes aux conditions de travail et à l’efficacité des travailleurs. Des difficultés de communication entre collaborateurs apparaissent et le confort de travail diminue.
Malheureusement, le bruit reste un risque sous-estimé dans le monde professionnel et encore trop peu impliqué dans les enjeux de bien-être et sécurité au travail. En France, le nombre de salariés exposés au bruit s’élèvent à 3 millions. Cette proportion est en constante augmentation à tel point que ce facteur de risque représente l’une des causes de maladies professionnelles les plus onéreuses.
Au sein du secteur industriel, les salariés sont exposés à des niveaux sonores dépassant des seuils importants, pouvant ainsi provoquer des lésions ou pertes définitives de l’audition. Si les nuisances sonores sont présentes dans l’industrie et la construction, ces dernières s’invitent désormais dans de nouvelles professions telles que les entrepôts logistiques ou les open-space. Dans ces secteurs, les sons n’atteignent généralement pas des niveaux sonores capables de provoquer des pathologies auditives. Néanmoins, l’exposition quotidienne à un bruit de fond peut générer du stress, de la fatigue, des troubles de la concentration et ainsi impacter la qualité de travail.
Les premiers signes alarmants
Les premiers signes de fatigue auditive sont à prendre au sérieux. Cela peut notamment se traduire par :
le sentiment que notre entourage et nos interlocuteurs n’articulent pas lorsqu’ils parlent
des difficultés à suivre des conversations au sein d’un milieu bruyant comme lors d’un repas de famille,
le fait que l’on nous fasse remarquer que la télévision ou bien la radio est bien trop forte
mais aussi une baisse de la vigilance et le détournement de l’attention.
La conséquence de ces constats est simple : une isolation qui grandit lorsqu’on doit faire des efforts pour converser avec son entourage, générant le plus souvent de la nervosité.
Les astuces pour contrer ces problématiques
Lorsqu’on est quotidiennement exposé au bruit au sein de son entreprise, la première chose à faire est de s’octroyer des pauses hors de ces nuisances sonores. S’éloigner de l’environnement bruyant permettra aux oreilles et au cerveau de se ressourcer.
Dès que l’on souhaite communiquer en milieu bruyant, il est important de veiller à son niveau de voix et de ne pas hésiter à se rapprocher de son interlocuteur pour mieux échanger.
Le port d’équipement de protection auditive ou casque de réduction de bruit est, à ce jour, la solution la plus courante pour protéger et préserver son capital auditif. Ces équipements de protection individuelle aussi appelés EPI, sont souvent le premier réflexe des entreprises.
Enfin, pour proposer une réponse adaptée à ces problématiques de nuisances sonores, il est impératif que l’entreprise intègrent dès la conception des locaux, des solutions de réduction de bruit à la source (traitement acoustique, encoffrement des machines…)
L’info à retenir : prenez soin de votre capital auditif à tout instant de la vie, l’oreille ne se répare pas !
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